Certains et non des moindres comme Guy Debord (1) ou Jean
Leclerc du Sablon (2) avaient réfuté l’authenticité de l’un des plus grands
symboles de l’antiquité chinoise, la "huitième merveille du monde",
l’armée de terre cuite de l’empereur Qin Shi Huang di. Jean Levi, sinologue, traducteur, directeur de recherche au CNRS dénonce à son tour l'imposture.
http://www.parislike.com/pdf/Un_mythe_aux_mains_d_argile_JEAN_LEVI.pdf
1- Guy Debord, Commentaires sur la société du spectacle, Éditions Gérard
Lebovici, 1988, au paragraphe XVII Guy Debord qualifie l'armée de terre
cuite de "faux bureaucratique" : "Le point culminant est sans doute
atteint par le risible faux bureaucratique chinois des grandes statues
de la vaste armée industrielle du Premier Empereur, que tant d’hommes
d’État en voyage ont été conviés à admirer in situ. Cela prouve donc,
puisque l’on a pu se moquer d’eux si cruellement, qu’aucun ne disposait,
dans la masse de tous leurs conseillers, d’un seul individu qui
connaisse l’histoire de l’art, en Chine ou hors de Chine. On sait que
leur instruction a été tout autre : « L’ordinateur de Votre Excellence
n’en a pas été informé. » Cette constatation que, pour la première fois,
on peut gouverner sans avoir aucune connaissance artistique ni aucun
sens de l’authentique ou de l’impossible, pourrait à elle seule suffire à
conjecturer que tous ces naïfs jobards de l’économie et de
l’administration vont probablement conduire le monde à quelque grande
catastrophe ; si leur pratique effective ne l’avait pas déjà montré."
2- L’Empire de la poudre aux yeux. Carnets de Chine, 1970-2001. Jean
Leclerc du Sablon, Flammarion, Paris 2002. Jean Leclerc du Sablon était
le correspondant du Figaro à Pékin.
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